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Projet de loi de finances 2025: Chiffres clés et orientations floues

Le professeur, chercheur en économie, Abdelkader Boudriga, a rappelé, lors de son intervention dans "Midi Éco", ce jeudi 17 octobre 2024, que les dépenses prévues par le budget de l'État pour l'année 2025, hors service de la dette, s'élèveraient à environ 60 milliards de dinars, ce qui ne diffère pas beaucoup de l'année en cours, alors que les recettes sont estimées à un tout petit peu plus de 50, dont environ 45 milliards de dinars proviendront des recettes fiscales et 4,4 de non fiscales, soit un déficit d'environ 10 milliards de dinars, auxquels ils faut ajouter les 18 à 19 milliard du remboursement de la dette extérieure.

Selon Abdelkader Boudrigua, l'élément le plus important des chiffres globaux du budget est "l'endettement public". En se référant au projet de loi de finances de l'année prochaine, il a souligné que le montant des financements externes ne dépasserait pas 6 milliards de dinars, tandis que les financements internes seraient d'environ 21 milliards, contrairement à 2024, où les financements externes s'élevaient à 16 milliards de dinars.

"Il est clair qu'il y a une orientation vers les ressources internes pour financer le déficit budgétaire et le service de la dette", a déclaré l'intervenant, qui a considéré qu'un emprunt direct de l'État auprès de la Banque centrale est une possibilité, mais la question qui se pose est de savoir "si le marché intérieur est capable de supporter cela ou non".

À ce sujet, l'expert comptable Khalil Amous a averti, lors de son passage dans la même émission, "Midi Éco", que le projet de loi de finances pour 2025 ne prévoit pas d'emprunt de l'État auprès de la Banque centrale, comme cela a été le cas pour le budget de cette année, affirmant que "nous n'avons pas encore reçu de détails sur les ressources d'emprunt internes ou externes".